C’est donc hier qu’est sorti en librairie le one-shot Bye bye, my brother. Mon libraire, qui a du goût, en a d’ailleurs pris une dizaine !

Évidemment, l’auteur lui-même est très heureux de cet évènement et n’a pas manqué de le dire sur son blog. Ce qu’il ignore encore à l’heure où je vous écrit ces lignes, c’est que de nombreuses critiques du livre ont déjà fleurit sur la toile et qu’elles sont extrêmement positives (même si je n’ai pas forcément le même ressenti que certains chroniqueurs). Je suis donc très content que son travail soit reconnu par la critique, et j’espère que son talent sera récompensé comme il le mérite par des ventes conséquentes !
Pour ceux qui hésiteraient encore à se faire un avis, vous pouvez « lire » en japonais le premier chapitre sur le site du magazine IKKI (Shôgakukan). Mais je vous déconseille d’aller au-delà de la page 10 dans la barre d’adresse, car on arrive à la partie spoil et vous risquez de perdre en émotion lors de la vraie lecture du titre.
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Comme vous pourrez le voir dans la postface, Bye bye, my brother est né d’une volonté de Yoshihiro Yanagawa de réaliser une œuvre plus personnelle. Il a donc soumis son projet à différents éditeurs qui lui ont demandé des modifications par rapport au concept initial avant de finalement refuser de le publier. Depuis cette expérience, monsieur Yanagawa ne veut plus faire de concessions avec les éditeurs s’il sent qu’il tient une bonne histoire. Lorsqu’il la proposa à l’hebdomadaire Manga Sunday (devenu bimensuel en juin dernier), le mangaka fut relativement libre d’écrire ce qu’il voulait (même s’il dû concéder l’un ou l’autre compromis), mais n’eut pas le droit de voir son œuvre paraître en recueil (trop courte, pas assez populaire dans le magazine…). Manga Sunday est un magazine pour adultes qui présente plusieurs séries culinaires et des récits de mafieux (et quelques Tezuka comme L’homme qui aimait les fesses ou Debout l’humanité). De fait, monsieur Yanagawa n’a jamais vraiment compris comment cette histoire avait pu être acceptée tant elle était à l’opposée de la ligne éditoriale, ne serait-ce que par son approche familiale. Car oui, Bye bye, my brother est avant tout une fiction grand public. Tous les sites français classent la série en fonction de son magazine de prépublication (en seinen, donc), mais c’est une aberration totale. Depuis quelques années maintenant, je pense que les classification nipponnes (shônen, shôjo et seinen) sont réductrices et pénalisent plus les séries qu’elles ne les servent. Je reviendrai d’ailleurs là-dessus dans les semaines qui viennent car c’est mon nouveau cheval de bataille. Quoi qu’il en soit, Bye bye, my brother s’est retrouvé doublement classé seinen par un simple concours de circonstances et la difficulté pour l’auteur de trouver un éditeur/magazine qui le laisse s’exprimer. Les six chapitres de l’histoire de Nido sont donc parus sous le titre de Neko to kikansha (« Le chat et la locomotive ») dans Manga Sunday à partir de mai 2010.

Previews de la prépub d’origine
Neko to kikansha © Yoshihiro Yanagawa
Jitsugyô no Nihonsha 2010
Après bien des péripéties, Yoshihiro Yanagawa a tenté sa chance en participant à un concours organisé par le mensuel IKKI (dont sont issus des titres comme Les Enfants de la mer ou Dorohedoro) dont le premier prix était une publication en volume relié. La réponse est tombée fin mai 2011 dans le n°100, doublement collector, et le volume relié est sorti chez Shôgakukan le 30 novembre de la même année, complété par une histoire de 50 pages inédite écrite spécialement pour l’occasion entre juin et septembre. Le titre définitif fut (Bye bye, my brother) Bye bye, niini. ~ Neko to kikansha, dont Casterman a conservé le surtitre en anglais.