Mon Top 5 2011-2012

Comme vous aurez pu le constater par vous-même, je n’ai pas participé au jury de mon propre livre. Voici donc pour vous chers lecteurs, en exclusivité mondiale et internationale, mon Top 5 de l’année scolaire 2011-2012 ! (Comment ça, tout le monde s’en fiche ?) Comme pour les membres du jury, il m’est strictement impossible de faire un choix parmi toutes mes excellentes lectures de l’année passée. Pour affiner ma sélection, je m’en tiens donc aux 5 titres que j’ai découvert grâce au travail de défricheur réalisé par les éditeurs concernés et qui m’ont littéralement emballé ! Arrivent ainsi ex-æquo :

Les Enfants de la mer

Evil Heart

Hakaiju

Vamos là!

Wolfsmund

J’ai profité de la sortie des derniers tomes d’Evil Heart pour me jeter sur cette série qui a toujours fait – à raison – l’unanimité. Le survival fantastique Hakaiju, la comédie Vamos là! et le drame psychologique Wolfsmund, sont trois titres indispensables dans leurs catégories et qui ne bénéficient pas de la visibilité qu’ils méritent. Enfin, ai-je encore besoin de prouver aux lecteurs de ce blog mon affection pour les Enfants de la mer ?

Et vous ? Que pensez-vous de ces 5 titres ? Et quel est votre Top 5 de l’an dernier ?

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Et pis Fanny

Présentoir galette 2012

A l’occasion de l’Épiphanie, ma librairie a réalisé un joli présentoir bien appétissant sur ce thème. Et comme j’avais besoin d’acheter quelque chose, j’ai jeté mon dévolu sur Roule Galette… de Natha Caputo et Pierre Belvès. Il s’agit d’un classique de la littérature jeunesse depuis le début des années 1950 et dont Wikipedia m’apprend qu’il s’agit même d’une des meilleures ventes de la collection Père Castor de Flammarion (riche de 2 000 références). Régulièrement réédité, le livre est disponible en version souple, en version avec fève, en version avec CD, en version album, en version cartonnée… ça c’est de la gestion de droits et de l’exploitation de licence bien menée ou je ne m’y connais pas !

Le pitch est très basique : tandis qu’un couple de petits vieux un peu bizarre (- « je mangerais bien une galette. », – « Oui, mais j’ai pas de farine. », – « Eh bien balaye le grenier. »… ) s’apprête à boulotter une galette, celle-ci se fait la belle en s’enfuyant à travers les bois où elle croisera nombre d’animaux gloutons… Lequel d’entre eux aura la fève ?

Voilà un livret bien inoffensif pour les 3-6 ans, joliment dessiné et dont la seule morale à tirer c’est que c’est quand même très bête, une galette ! Next !

Mon premier achat de l’année aura donc été un livre pour enfants… Voilà, voilà… ça c’est fait… (Deuxième résolution 2013 : Envisager sérieusement d’acheter des livres sans images.)

Semaine « Bye bye, my brother » (5/6)

Nous arrivons déjà à la fin de la semaine ! Le temps passe trop vite… Un grand merci à ceux qui ont déjà relayé mes billets (sur Manga News, sur Mangaverse) et à ceux qui vont le faire (mais si, mais si, je suis sûr que vous êtes déjà conquis par le trait de monsieur Yanagawa !!).

Aujourd’hui, nous allons faire un peu de tourisme. Je vous emmène dans le quartier de Nakano, à Tôkyô. Situé à l’Ouest de la Capitale nippone, il est surtout connu des otakus pour sa galerie commerciale « Nakano Broadway », qui contient entre autres plusieurs boutiques Mandarake (et un magasin de shoes super classes avec une gamme de choix comme j’en ai rarement vues… mais je m’égare !). Pour plus d’informations, je vous renvoi au sympathique livre de Morgan Magnin (Otaku Tôkyô Isshûkan, format papierformat numérique) pour savoir où satisfaire votre curiosité d’animefans.

Yanagawa 12

Nakano, donc, est au centre de l’intrigue de Bye bye, my brother, comme c’était déjà le cas dans Hurricane Trimmer. Normal, puisque c’est aussi le quartier dans lequel habite l’auteur. Il le connaît donc relativement bien et ne peut que s’en inspirer au mieux pour ses dessins. Voici quelques petits montages photos d’après des clichés pris cet automne.

Nakano 1

Ci-dessus, vous pouvez voir le Nakano Sun Plaza, un hôtel qui contient également une salle de concert (je suppose que c’est cette salle qui est transformée en ring de boxe dans Bye bye, my brother) dans laquelle a entre autres été enregistré l’album live de Scorpions Tokyo Tapes en 1978. Imaginez quand même que le lieu est suffisamment célèbre pour avoir sa propre fiche Wikipedia ! (Sa forme singulière d’aspirateur géant n’y est peut-être pas étrangère…) Sur l’image en haut à droite, il apparaît juste en fond, mais on le distingue quand même.

On y accède par la sortie Nord de la gare de Nakano représentée à plusieurs reprises dans d’autres pages :

Nakano 2

Nakano 4

Photos et montages © S.K. 2012
Dessins : Bye bye, my brother © Yoshihiro Yanagawa
Shôgakukan Inc. 2011

En prime, une nouvelle chronique sur le site de L’indépendant.

Semaine « Bye bye, my brother » (3/6)

C’est donc hier qu’est sorti en librairie le one-shot Bye bye, my brother. Mon libraire, qui a du goût, en a d’ailleurs pris une dizaine !

Yanagawa 11

Évidemment, l’auteur lui-même est très heureux de cet évènement et n’a pas manqué de le dire sur son blog. Ce qu’il ignore encore à l’heure où je vous écrit ces lignes, c’est que de nombreuses critiques du livre ont déjà fleurit sur la toile et qu’elles sont extrêmement positives (même si je n’ai pas forcément le même ressenti que certains chroniqueurs). Je suis donc très content que son travail soit reconnu par la critique, et j’espère que son talent sera récompensé comme il le mérite par des ventes conséquentes !

Pour ceux qui hésiteraient encore à se faire un avis, vous pouvez « lire » en japonais le premier chapitre sur le site du magazine IKKI (Shôgakukan). Mais je vous déconseille d’aller au-delà de la page 10 dans la barre d’adresse, car on arrive à la partie spoil et vous risquez de perdre en émotion lors de la vraie lecture du titre.

* * *

Comme vous pourrez le voir dans la postface, Bye bye, my brother est né d’une volonté de Yoshihiro Yanagawa de réaliser une œuvre plus personnelle. Il a donc soumis son projet à différents éditeurs qui lui ont demandé des modifications par rapport au concept initial avant de finalement refuser de le publier. Depuis cette expérience, monsieur Yanagawa ne veut plus faire de concessions avec les éditeurs s’il sent qu’il tient une bonne histoire. Lorsqu’il la proposa à l’hebdomadaire Manga Sunday (devenu bimensuel en juin dernier), le mangaka fut relativement libre d’écrire ce qu’il voulait (même s’il dû concéder l’un ou l’autre compromis), mais n’eut pas le droit de voir son œuvre paraître en recueil (trop courte, pas assez populaire dans le magazine…). Manga Sunday est un magazine pour adultes qui présente plusieurs séries culinaires et des récits de mafieux (et quelques Tezuka comme L’homme qui aimait les fesses ou Debout l’humanité). De fait, monsieur Yanagawa n’a jamais vraiment compris comment cette histoire avait pu être acceptée tant elle était à l’opposée de la ligne éditoriale, ne serait-ce que par son approche familiale. Car oui, Bye bye, my brother est avant tout une fiction grand public. Tous les sites français classent la série en fonction de son magazine de prépublication (en seinen, donc), mais c’est une aberration totale. Depuis quelques années maintenant, je pense que les classification nipponnes (shônen, shôjo et seinen) sont réductrices et pénalisent plus les séries qu’elles ne les servent. Je reviendrai d’ailleurs là-dessus dans les semaines qui viennent car c’est mon nouveau cheval de bataille. Quoi qu’il en soit, Bye bye, my brother s’est retrouvé doublement classé seinen par un simple concours de circonstances et la difficulté pour l’auteur de trouver un éditeur/magazine qui le laisse s’exprimer. Les six chapitres de l’histoire de Nido sont donc parus sous le titre de Neko to kikansha (« Le chat et la locomotive ») dans Manga Sunday à partir de mai 2010.

Previews de la prépub d'origine "Neko to kikansha" © Yoshihiro Yanagawa Jitsugyô no Nihonsha 2010

Previews de la prépub d’origine
Neko to kikansha © Yoshihiro Yanagawa
Jitsugyô no Nihonsha 2010

Après bien des péripéties, Yoshihiro Yanagawa a tenté sa chance en participant à un concours organisé par le mensuel IKKI (dont sont issus des titres comme Les Enfants de la mer ou Dorohedoro) dont le premier prix était une publication en volume relié. La réponse est tombée fin mai 2011 dans le n°100, doublement collector, et le volume relié est sorti chez Shôgakukan le 30 novembre de la même année, complété par une histoire de 50 pages inédite écrite spécialement pour l’occasion entre juin et septembre. Le titre définitif fut (Bye bye, my brother) Bye bye, niini. ~ Neko to kikansha, dont Casterman a conservé le surtitre en anglais.

Les Enfants de la mer s’exposent aussi en librairies ! (Jp)

Comme j’ai vraiment envie de soutenir les Enfants de la mer, j’ai triché un peu et j’ai fait plusieurs billets là où j’aurais pu me contenter d’un seul. En effet, Shôgakukan, par l’entremise du mensuel IKKI, a organisé tout l’été une série d’évènements à l’occasion de la fin du manga et de la sortie du art-book. Il y a eu les évènements au Musée du Manga et les produits BEAMS, mais également une exposition dans plusieurs librairies (une photo a été publiée sur le Twitter d’IKKI) ainsi qu’une séance de dédicaces dans l’une d’elle (un dessin de remerciement de l’auteur en couleurs avait été posté sur Twitter le 11 août, mais il a disparu depuis) et une décoration de vitrine pour une autre.

La lecture de la série est également recommandée par : Inio Asano (Bonne nuit Punpun), Chika Umino (Honey & Clover), Taiyô Matsumoto (Amer Béton), Katsuhirô Ôtomo (Akira) et Takako Shimura (Fleurs bleues).

C’est la librairie SHIBUYA PUBLISHING & BOOKSELLERS de Tôkyô qui a eu l’honneur et le privilège de se faire taguer sa vitrine de 2m sur 6 par M.Igarashi fin juillet, avec des dessins restés jusque fin août.

© Comic Natalie 2012

D’autres photos sont disponibles ici : version Instagram par le propriétaire des lieux, une galerie de 10 photos qui s’attardent sur des détails, ou encore la galerie nocturne sur le blog de la librairie.

© Cafe tiny zoo 2012

© IKKI 2012

           
© SHIBUYA BOOKSELLERS 2012